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Pas cette fois.
Pas encore.
Nous ne nous contenterons pas de “condamner fermement” ou de “dénoncer avec véhémence” l’interception illégale, en pleine nuit, d’un énième navire transportant vivres, médicaments et lait infantile dans les eaux internationales.
Nous n’oserons pas, une fois de plus, expliquer que le régime d’apartheid israélien instrumentalise la faim, bloque l’aide humanitaire et transforme la famine en une stratégie
Pas cette fois. Pas encore.
Nous ne gaspillerons pas un temps précieux à supplier des gouvernements lâches et complices de prendre des mesures qu’ils n’ont jamais eu l’intention de prendre.
Pas cette fois. Pas encore.
Aujourd’hui, nous ne condamnerons pas.
Nous ne dénoncerons pas, nous ne regretterons pas, nous n’exprimerons pas de préoccupation.
Pendant que le monde regarde un génocide se dérouler en direct ;
Pendant que le peuple de Gaza est affamé sans honte – non par la famine, mais par le siège ; que dire de plus ?
Aujourd’hui, nous gardons nos mots.
À la place, nous appelons à l’action.
Nous appelons à une mobilisation mondiale.
Nous appelons les millions de personnes qui, partout sur la planète, ont envahi les rues pour exiger justice et liberté pour le peuple palestinien.
Les étudiants qui manifestent dans leurs universités et qui refusent de se taire.
Les milliers qui, aujourd’hui, marchent à travers le Maghreb en direction de Rafah.
Nous appelons les marins de tous les ports de Méditerranée.
Marchons.
Naviguons ensemble.
Vers Gaza. Par millions.
Jusqu’à ce que le siège tombe.
Jusqu’à ce que l’occupation cesse.
Jusqu’à ce que la Palestine soit libre.